Le prochain krach boursier est a venir ?
Le prochain krach boursier est a venir ?
Plusieurs investisseurs légendaires tels que Ray Dalio, Michael Burry ou encore l’éternel perma-bear Jeremy Grantham alertent sur la plus grande bulle spéculative de tous les temps. Que faut il en penser ?
Pour commencer que disent t’ils ?
- Les marches sont à leur plus haut historique
- La majorité des actions sont surévaluées
Que faut il en penser ?
Pour répondre au 1er point : Les marches sont a leur plus haut historique
Oui, en effet le S&P 500 indicateur du marché américain est au plus haut. Il en va de même du CAC40 GR (dividendes réinvesties) indicateur des 40 plus grosses entreprises françaises.
Pour Peter Lynch, un de mes investisseurs favoris et mentor, « Beaucoup plus d’argent a été perdu par des investisseurs se préparant à des corrections ou tentant d’anticiper les corrections que dans les corrections mêmes ».
Un investisseur pessimiste qui aurait prêté attention aux avertissements de Jeremy Grantham depuis 2010 aurait raté un des plus gros bull run de la décennie.
On peut en conclure que le fait que les marchés sont à leur plus haut n’est pas le seul critère a prendre pour anticiper un krach boursier. Un investisseur qui aurait gardé tout son cash dans l’anticipation d’un krach aurait perdu une performance de 102% sur ces cinq dernières années (au 10 août 2021).
Garder une très faible partie de son portefeuille en anticipation d’un krach peut être une bonne idée, mais c’est de l’argent sur lequel on risque de ne pas avoir de retour sur investissement pendant des années. Les investisseurs » All IN » ont été récompensé de leurs prises de risques.
Pour répondre au deuxième point : La majorité des actions sont surévaluées
Le buffet indicateur est utilisé pour déterminer la valorisation du marché. Elle se calcule en prenant la capitalisation boursière totale des actions américaines que l’on divise ensuite par le PIB des Etats Unis.
Vous pouvez voir dans le « Buffet indicator » que les courbes dépassant le jaune indiquent une sur valorisation tandis que celles qui dépassent le rouge indiquent une extrême sur évaluation. La dernière fois que cela s’est produit, c’était lors du krach de 2002 surnommé la bulle internet. Nous sommes donc dans un marché très fortement sur évalué.
Il y a eu beaucoup de nouveaux investisseurs suite à la crise covid. Un des problèmes d’actualité sur ce marché c’est la confiance des investisseurs dans leur performance attendue qui est faussée par leur courte expérience dans un marché haussier. Elle indique l’entrée d’investisseurs très fortement haussiers.
D’après l’économiste investisseur Ray Dalio l’arrivée d’investisseurs euphoriques, des signes de sur évaluation comptable élevés et une forte utilisation d’effet de levier indiquent un potentiel krach a venir sur les valeurs technologiques (Nasdaq 100). Les valeurs technologiques sont considérablement surévaluées par rapport aux autres secteurs, il faudrait donc éviter d’y être trop expose ou de choisir soigneusement ses valeurs.
Conclusion sur ces points :
Oui, les indices sont au plus haut et surévalués dans certains secteurs MAIS PAS TOUS !! Les entreprises n’ont jamais été autant rentables. Il suffit de voir la croissance de certaines entreprises, ou les bénéfices nets de certaines tels qu’Apple, Alphabet (Google), Facebook… qui justifient des PER (cours sur bénéfices) élevés.
Afin d’estimer la valorisation du marché on ne peut prendre en compte seulement le PER des entreprises, il faut prendre plusieurs facteurs en compte tels que :
- Les taux d’intérêts historiquement bas
- Les résultats trimestriels d’entreprises
- Leur endettement
- Le PEG Ratio = (Cours de l’action ÷ Bénéfice par action) ÷ Taux de croissance annuel du bénéfice par action. S’il est supérieur a 1, alors le cours de l’action est surévalué. S’il est égal a 1 la valorisation est juste. Dans le cas où le total est inférieur à 1, alors l’action est sous-évaluée.
Il faut donc surveiller les résultats des entreprises ainsi que les taux d’intérêts. Une forte augmentation des taux d’intérêt peut très fortement impacter les entreprises avec un fort taux d’endettement. Notamment les entreprises qui financent leur croissance avec de la dette.
Comment remédier au risque potentiel de krach ?
C’est simple, il faut une bonne gestion du risque. Elle ne se fait pas qu’en anticipation de crise boursière, mais tout au long de la vie d’un bon investisseur.
Il faut éviter d’avoir tous ses œufs dans le même panier. Se diversifier en classe d’actifs (Immobiliers, Obligations, Actions croissance, Actions value, Action de rendements…) et si possible par région. Garder 5 à 15% de son patrimoine en cash peut être rassurant et permettre des opportunités dans une période baissière.
Il est important d’investir dans les secteurs défensifs. Tels que le secteur de la santé, de la consommation de base et des utilitaires. Il existe des ETFS intéressants permettant de se diversifier dans ces secteurs. Ces secteurs sont moins volatiles, ont des revenus prédictibles et stables.
Détenir des entreprises avec un pricing power et un rempart concurrentiel peut également être rassurant. Il faut également surveiller et éviter d’avoir des entreprises trop endettées dans son portefeuille.